Sabline à feuilles de serpolet (Arenaria serpyllifolia)
La sabline à feuilles de serpolet pousse partout en France pourvu qu’il y ait un peu de sable dans un creux de rocher (ou de mur). Qu’un peu de terre vienne à se déposer elle disparaît car elle ne supporte pas la concurrence des autres espèces. Elle fait partie de ces espèces ténues que seul l’œil exercé repère (et identifie…).
Étymologie du nom
Du latin arena « sable » plantes croissant dans les terrains sablonneux. Le terme latin sert à composer divers noms scientifiques il est le nom ancien pour dire sable remplacé par « sable » de sabulum au XVe siècle
Description
Caractères distinctifs
Parmi les sablines à fleurs blanches et feuilles molles planes sans bords épaissis Arenaria serpyllifolia se distingue assez bien des autres par son port très étalé et ses feuilles larges et le fait qu’on la voit plus souvent (il est utile de « se la mettre dans l’œil »).
On la distingue de A. modesta et A. controversa par ses feuilles larges et ovales (et non étroites ± linéaires) et ses pétales bien plus courts que le calice (et non aussi longs ou plus longs). On peut ajouter que les sépales ont trois nervures nettes (et non 3 nervures obscures ou une seule nervure nette).
Milieu principal
Lieux sablonneux et rocailleux.
Statut protection
Aucune protection.
Écologie
Lieux sablonneux ou pierreux.
Étage altitude
Plaine collines et causses peu au-dessus de 1000 mètres.
Répartition
Eurasienne devenue subcosmopolite : France Europe Asie Afrique Amérique du Nord.
Floraison
Mai et juin parfois juillet.
Description
Taille 5 à 20 cm. Fleur blanche petite. Port étalé aéré (avec des tiges redressées).
Type biologique
Annuelle.
Classification
Règne : Plantae
Embranchement : Spermatophyta (Angiospermae)
Classe : Dicotyledones
Famille : Caryophyllaceae
Genre : Arenaria.
Description de Coste (tome 1 taxon n° 539)
Arenaria serpyllifolia Linné
Plante : annuelle de 5-25 cm.
Pilosité : pubérulente.
Racine : grêle.
Tiges : étalées ascendantes.
Feuilles : sessiles ovales aiguës à 1 nervure.
Fleurs : petites en cymes dichotomes feuillées et lâches.
Pédicelles : environ 2 fois plus longs que le calice à la fin étalés.
Sépales : lancéolés acuminés à 3 nervures.
Pétales : bien plus courts que les sépales.
Fruit : capsule ovale ventrue coriace égalant ou dépassant un peu le calice à 6 dents dressés égales et graines chargrinées
Autre synonymie : Arenaria olonensis Jord. ex Bonnier Minuartia olonensis (Jord. ex Bonnier) P.Fourn.
Sabline hérissée (Arenaria hispida)
La Sabline hérissée agrémente les rochers dolomitiques de ses touffes blanches ou parfois pousse seule défiant la roche. Délicate à identifier la première fois on l’a bien dans l’œil quand on arpente ses terrains forts spécifiques : les causses ruiniformes et les formations semblables en catalogne.
Étymologie du nom
Du latin arena « sable » plantes croissant dans les terrains sablonneux. Le terme latin sert à composer divers noms scientifiques il est le nom ancien pour dire sable remplacé par « sable » de sabulum au XVe siècle
Description
Caractères distinctifs
Parmi les sablines à fleurs blanches à feuilles non coriaces et vivaces la Sabline hérissée se distingue par son caractère glanduleux et ses sépales à 3-5 nervures (et non seulement 1) et ses pétales dépassant peu les sépales (et non les dépassant 1 à 2 fois).
Elle se distingue de Arenaria ligericina (= A. lesurina) de même milieu mais inféodée aux grands causses par ses feuilles linéaires en alène non atténuées à la base (et non pas en fer de lance et à courte épine).
Milieu principal
Rochers dolomitiques.
Statut protection
Protection régionale : Midi-Pyrénées.
Écologie
Pelouses oroméditerranéennes nevado-illyriennes en association avec Ononis striata : rochers calcaires et sables dolomitiques des causses.
Étage altitude
Indifférent dépend du milieu (les causses se situent vers 1000 mètres).
Répartition
Orophyte supraméditerranéen occidental : Cévennes Hérault Gard Aveyron Catalogne.
Floraison
Mai.
Description
Taille 10 à 20 cm. Fleur blanche. Port en touffe serrée à la façon d’une courte gerbe mais aspect raide la touffe ne s’évase pas.
Type biologique
Vivace : hémicryptophytes érigé.
Classification
Règne : Plantae
Embranchement : Spermatophyta (Angiospermae)
Classe : Dicotyledones
Famille : Caryophyllaceae
Genre : Arenaria.
Description de Coste (tome 1 taxon n° 542)
Arenaria hispida Linné
Plante : vivace 10 à 25 cm.
Pilosité : hispide cendrée glanduleuse au sommet.
Racine : sous-ligneuse.
Tiges : nombreuses diffuses étalées ascendantes.
Feuilles : hispides linéaires en alène non atténuées à la base à 1 nervure.
Fleurs : en panicules étalées et lâches.
Pédicelles : 2 à 4 fois plus longs que le calice.
Sépales : pubescents glanduleux lancéolés à 3-5 nervures la médiane plus saillante.
Pétales : oblongs en coin d’un tiers plus longs que les sépales.
Fruit : capsule ovoïde dépassant peu le calice à graines couvertes de tubercules allongés et saillants
Autre synonymie : aucune.
Sabline agglomérée (Arenaria aggregata)
La Sabline agglomérée est une merveille des dolomies des rochers calcaires et des pelouses rases où ses touffes denses de fleurs blanches ne passent pas inaperçues. Ses variantes locales dans les Pyrénées et le Ventoux sont des variations et non des sous-espèces comme généralement considéré (voir sources : Nieto Feliner).
Étymologie du nom
L’épithète aggregata décrit l’allure générale des touffes serrées tandis que l’ancien nom capitata référait plutôt à l’inflorescence elle aussi compacte en petites têtes.
Description
Caractères distinctifs
Arenaria aggregata est une sabline à trois styles fleurs blanches et feuilles munies de deux nervures marginales formant des rebords épais.
On distingue Arenaria aggregata de Arenaria grandiflora à ses touffes denses dues à des fleurs à pédicelles courts (et non pas à longs pédicelles) et à ses feuilles courtes imbriquées sur 4 rangs et non aristées (et non pas des feuilles longues à sommet aristé).
Les espèces décrites dan les Pyrénées orientales (Arenaria aggregata var. pseudoquerioides) et la plante à 4 pétales du Ventoux soit sans nom soit rapportée à Arenaria erinacea sont des formes locales sans valeur taxonomique.
Milieu principal
rochers calcaires.
Statut protection
Aucune protection.
Écologie
Rocailles et sables calcaires et dolomitiques pelouses vivaces des lithosols compacts (dalles) et mobiles (sables).
Étage altitude
Collines et montagnes de 100 à 2000 m.
Répartition
Méditerranéen occidental : des Alpes-Maritimes aux Pyrénées-Orientales causses des Cévennes. Ligurie Espagne et Portugal Algérie.
Floraison
Juin et juillet.
Description
Taille 2 à 20 cm. Fleur blanche. Port en touffes serrées.
Type biologique
Buissonnant (chaméphytes suffrutescents).
Sabline agglomérée description complète
Arenaria aggregata (Linné) Loisel 1827
Plante : vivace de 2 à 20 cm en touffes serrées.
Racine : souche ligneuse.
Pilosité : pubérulente.
Tiges : lâchement feuillées.
Feuilles : connées coriaces épaissies à la marge lancéolées aiguës canaliculées et glabres en dessus carénées et pubérulentes en dessous ciliées à leur base et sur la nervure médiane la plupart imbriquées en croix.
Inflorescence : 4 à 6 fleurs en tête serrée entourée de bractées.
Fleurs : blanches le plus souvent pentamères subsessiles.
Calice : 5 sépales coriaces lancéolées en alène à 3 nervures ressemblant aux bractées.
Corolle : 5 pétales oblongs de moitié plus longs que les sépales.
Fruit : capsule oblongue égalant le calice
Autre synonymie : Arenaria tetraquetra var. legitima Gren. & Godr. Arenaria pseudoarmeriastrum Rouy Arenaria capitata var. tenuifolia Rouy & Foucaud Arenaria capitata var. brevifolia Rouy & Foucaud Arenaria aggregata subsp. capitata Font Quer Plinthine aggregata (L.) Rchb. Gypsophila aggregata L. Arenaria capitata Lam.
Sabline à grandes fleurs (Arenaria grandiflora)
La Sabline à grandes fleurs est une plante des éboulis de montagne localement présente à basse altitude dans des milieux rocheux ou sableux. Elle évoque une Arenaria aggregata élancée : elle se reconnaît à ses grandes fleurs sur de longs pédicelles et à ses feuilles longues et aristées (= terminées par une arête) munies de bourrelets latéraux.
Étymologie du nom
L’épithète grandiflora « à grandes fleurs » est bien venu même si la seule taille ne suffit pas à différencier cette sabline des autres espèces voisines
Description
Caractères distinctifs
Note : la description inclut des espèces proches désormais intégrées dans Arenaria grandiflora : Arenaria galloprovincialis Pawl Arenaria triflora Linné.
Arenaria grandiflora est une sabline à trois styles et dont les feuilles ont des nervures latérales formant un bourrelet.
On la distingue d’Arenaria aggregata à ses fleurs longuement pédicellées. et ses feuilles allongées à sommet aristé..
Milieu principal
éboulis.
Statut protection
Protection régionale : Centre Île de France.
Écologie
Rochers et éboulis des monts calcaires.
Étage altitude
Montagne de basses collines aux éboulis des alpages : de 500 à 1600 m très rare en-dessous.
Répartition
Europe centrale et méridionale : Alpes Hautes-Corbières Pyrénées Lot Indre-et-Loire Seine-et-Marne Algérie.
Floraison
De juin à août.
Description
Taille 3 à 20 cm. Fleur blanche. Port en touffes denses.
Type biologique
Vivace.
Sabline à grandes fleurs description complète
Arenaria grandiflora Linné 1759
Plante : vivace à souche ligneuse de 3 à 20 cm en touffes denses.
Pilosité : peu velue à la base mais inflorescence glanduleuse.
Tiges : ascendantes.
Feuilles : glabres coriaces munies de deux nervures latérales formant des rebords épais linéaires lancéolées aristées à une forte nervure médiane saillante dessous les feuilles supérieures ciliées.
Inflorescence : glanduleuse lâche DE 1 à 6 fleurs.
Pédicelles : longs (3 à 6 fois plus que le calice) pubescents glanduleux.
Fleurs : grandes de 12 à 25 mm blanches.
Calice : sépales membraneux pubescents à glanduleux ovales lancéolés aristés à nervure médiane saillante et les autres fines.
Corolle : pétales oblongs 1 à 2 fois plus longs que les sépales.
Fruit : capsule ovoïde dépassant peu le calice
Autre synonymie : aucune.
Sabline de provence (Arenaria provincialis)
La Sabline de Provence est une plante d’une grande élégance qui anime de sa grâce plus que discrète les éboulis en voie de stabilisation et les lapiaz des Calanques. Plus connue sous le nom de Gouffeia arenarioides elle fait partie de ces rares espèces qui forment notre patrimoine au point de déterminer la protection d’un lieu..
Étymologie du nom
Du latin arena « sable » plantes croissant (parfois mais pas cette espèce) dans les terrains sablonneux. Le terme latin sert à composer divers noms scientifiques il est le nom ancien pour dire sable remplacé par « sable » de sabulum au XVe siècle. Le français sabline dérivé de « sable » est attesté depuis 1778. Le nom de genre Gouffeia est dédié à Gouffé de la Cour directeur du jardin botanique de Marseille en 1815. Alex Baumel de l’IMEP propose pour nom français sabline de Marseille car sabline de Provence est également utilisé pour citer Moehringia intermedia Loisel. ou sabline du Verdon
Description
Caractères distinctifs
Arenaria provincialis a deux styles et non pas trois comme les autres sablines raison pour laquelle elle a été classée dans un genre à part (Gouffeia) et que certains botanistes préfèrent conserver la dénomination Gouffeia arenarioides. Toutefois les études génétiques la positionnent clairement au sein du genre Arenaria..
Milieu principal
éboulis.
Statut protection
Endémique de Provence PROTECTION NATIONALE ESPÈCE MENACÉE Directive habitats protection européenne. Note : d’après les auteurs qui la suivent l’espèce est en régression.
Écologie
Éboulis fins des falaises calcaires surtout en face nord ou ombragés mais ouverts lapiaz des collines : éboulis médioeuropéens basophiles montagnards héliophiles thermophiles comme déterminante de son association avec Pimpinella tragium.
La plante est peu menacée dans les lapiaz si ce n’est par leur éventuelle fermeture par des arbres alentours (cas peu fréquent) mais elle est exposée dans les éboulis quand trop de randonneurs coupent les lacets. Un faible piétinement ne lui nuit pas mais un trafic régulier la fait disparaître.
Étage altitude
100 à 1000 m environ (mais disparue de la Sainte-Victoire) conditionné surtout par la présence de son milieu.
Répartition
Endémique provençale à zone restreinte : environs de Marseille et anciennement de Toulon. Hélas elle n’y a pas été retrouvée. Actuellement elle serait restreinte aux massifs entourant Marseille (Calanques Carpiagne Etoile Sainte Baume Grand Caunet Cap Canaille Castellet).
La situation d’endémisme d’Arenaria provincialis endémique à aire limitée à quelques sites est entretenue par des graines plus lourdes et grosses que chez les autres Arenaria qui tombent à côté de la plante.
De ce fait et du fait que la plante n’occupe pas toutes ses niches écologiques d’une part et que d’autre part elle a plus d’affinités avec les plantes d’altitude qu’avec celles de Provence il est probable qu’elle se soit individualisée suite à la fragmentation de l’aire d’une population ancestrale suite à des changements climatiques probablement récents de l’ordre de 5 millions d’années et ait ensuite évolué dans l’aire où elle se trouve actuellement.
Il s’agirait donc d’un néo-endémisme (voir bibliographie et merci à Alex Baumel de l’IMEP pour sa relecture et ses corrections).
Floraison
Avril ou mai.
Description
Taille 10 à 20 cm. Fleur blanche. Port diffus ascendant.
Type biologique
Annuel à cycle hivernal (germination automne rosette qui passe l’hiver et floraison précoce).
Classification
Règne : Plantae
Embranchement : Spermatophyta (Angiospermae)
Classe : Dicotyledones
Famille : Caryophyllaceae
Genre : Gouffeia.
Sabline de Provence description complète
Arenaria provincialis Chater & G. Halliday
Plante : annuelle à rosette hivernale 10 à 20 cm diffuse ascendante.
Pilosité : glabre saufles bases des feuilles.
Tiges : nombreuses grêles.
Feuilles inférieures : lancéolées spatulées obtuses un peu épaisses.
Feuilles caulinaires : lancéolées aiguës ciliées à la base à 3 nervures.
Fleurs : blanches.
Inflorescence : panicule corymbiforme à pédicelles très fins bien plus longs que le calice.
Calice : 5 sépales lancéolés aigus à 3-5 nervures saillantes.
Corolle : 5 pétales denticulés dépassant les sépales.
Styles : 2 et non pas 3 comme les autres Arenaria.
Fruit : capsule obovale lisse d’un tiers plus courte que le calice à 2 valves bidentées.
Graines : 1 à 3 ovales chagrinées
Autre synonymie : Arenaria massiliensis Gren. Arenaria gouffeia Chaub. Gouffeia arenarioides DC.