Epipactis des marais (Epipactis palustris)
L’Épipactis des marais est une grande orchidée facile à reconnaître plutôt rare menacée surtout par la disparition de son milieu comme les autres plantes de zones humides et qui peut passer relativement inaperçue quand elle disparaît dans les hautes herbes bien souvent plus grandes qu’elle.
Étymologie du nom
L’épithète palustris « qui vit dans les marais est une allusion aux zones humides dans lesquels vit l’espèce
Description
Caractères distinctifs
Epipactis palustris est caractérisé par son labelle articulé ses feuilles à bords lisses (sans denticulation) et son hypochile non cupulaire largement ouvert.
Bien caractérisé et peu variable il ne pose pas de problèmes de détermination. Les hybrides sont rares seul un hybride avec Epipactis atrorubens est connu et semble-t-il exceptionnel en France et inconnu dans le Sud..
Milieu principal
prés humides.
Statut protection
Liste rouge des Orchidées menacées interdite de commerce en Europe Protection nationale Belgique et Luxembourg Protection régionale en France presque partout : Alsace Aquitaine Bourgogne Centre Corse Haute Normandie Midi Pyrénées Nord Pas de Calais.
Écologie
Marais et prés tourbeux et même arrières-dunes mouillères de pentes carrières talus des bassins dans une ambiance basique et fraîche.
Étage altitude
Plaine et monts jusque vers 1700 m.
Répartition
Eurasiatique : presque toute la France. Europe surtout centrale Asie occidentale et boréale.
Floraison
Juin et juillet.
Description
Taille 20 à 60 cm. Fleur striée de pourpre. Port dressé en colonies traçantes.
Type biologique
Géophytes à rhizome.
Épipactis des marais description complète
Epipactis palustris (Linné) Crantz 1769
Plante : vivace de 20 à 60 cm dressée flexueuse.
Pilosité : pubescente au niveau de l’inflorescence.
Souche : long rhizome rampant donnant des colonies traçantes.
Feuilles : assez grandes (maximum 18×4 cm) rapprochées plus longues que les entre-noeuds ovales lancéolées ou lancéolées glabres et lisses avec surtout des bords dépourvus de denticulation.
Inflorescence : grappe spiciforme laxiflore.
Fleurs : vert grisâtre rayé de pourpre assez grandes pendantes.
Bractées : les inférieures dépassant les fleurs.
Sépales : longs de 6 à 8 mm lancéolés velus verdâtres lavés de brun à la face externe.
Pétales : obtus ovales blancs à base rougeâtre.
Labelle : articulé épichile séparé de l’hypochile par un étranglement net long de 10 à 12 mm.
Hypochile : à bords relevés largement ouvert strié de rouge violacé.
Épichile : blanc pourvu de crêtes jaunes vers la base.
Ovaire : densément pubescent muni d’un long pédoncule pourpre
Autre synonymie : Epipactis palustris f. ochroleuca Barla Helleborine palustris Schrank Serapias longifolia L. Serapias longiflora Asso Helleborine longifolia (L.) Moench Serapias helleborine var. palustris L. Limodorum palustre (L.) Kuntze Helleborine palustris (L.) Crantz Epipactis longifolia (L.) All. Cymbidium palustre (L.) Sw. Calliphyllon palustre (L.) Bubani Arthrochilium palustre (L.) Beck & Lerchenau
Epipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine subsp. helleborine)
L’Épipactis à larges feuilles est le plus courant des épipactis commun dans les lieux pierreux en bord de chemin à l’ombre ou au soleil. Les plantes d’ombre (photos à fond noir) ont des feuilles plus larges étalées voire molles alors que les plantes poussant au soleil ont des feuilles rapprochées et dressés fermes.
Étymologie du nom
Lépithète helleborine réfère comme le nom de genre Epipactis au vérâtre ou (h)ellébore blanc et pour la même raison. Cette orchidée est donc en quelque sorte le « faux-vérâtre faux-vérâtre » qu’on peut même tripler avec la sous-espèce : les botanistes manquent d’imagination ! Le nom ancien Epipactis latifolia était plus explicite.
Description
Caractères distinctifs
Epipactis helleborine se reconnaît à ses feuilles finement denticulées les dents étant fort peu visibles (et non pas lisses ou à denticulation bien visible à l’œil nu). La base du pédoncule floral est teintée de rouge au moins un peu même quand elle est verte à jaune (et non vert à jaune sans la moindre trace de rouge).
L’épichile est à callosités plus ou moins lisses (et non pas à callosités verruqueuses donnant un aspect chiffonné comme Epipactis atrorubens).
Epipactis helleborine a des fleurs à labelle proéminent (et non à peine proéminent entre les autres pièces du périanthe) des feuilles larges plus ou moins orbiculaires à base rétrécie et surtout non engainante. C’est en outre une plante d’ombre (et non pas plante de plein soleil à feuilles nettement engainantes).
La différence entre les sous-espèces helleborine et minor (peu connue peut-être limitée à l’Alsace) se fait sur la date de floraison et la taille des fleurs ainsi que la tige : Epipactis helleborine subsp. helleborine a une tige robuste (et non grêle) des fleurs de taille moyenne (suppose d’avoir une référence de taille… mais elles poussent au même endroit) et une floraison moins tardive (de juin à août et non de août à septembre)..
Milieu principal
Lieux pierreux.
Statut protection
Interdit de commerce. Protection départementale : Gironde.
Écologie
Bois sesc pierreux lisières sur substrat frais et profond. Souvent en bords de chemin : un peu nitrophile ; apparaît sporadiquement dans les parcs et jardins.
Étage altitude
Du niveau de la mer à la montagne vers 2000 m.
Répartition
Eurasiatique boréal : France Europe Asie tempérée Afrique du Nord apparu en Amérique du Nord (nord-est) et Canada lors de la révolution industrielle (vers 1890).
Floraison
Assez tardive de juin à août.
Description
Taille 40 cm à 120 m. Fleur rose avec du blanc et surtout du vert. Port dressé robuste mais flexueux.
Type biologique
Vivace (géophyte à rhizome).
Épipactis à larges feuilles description complète
Epipactis helleborine (L.) Crantz subsp. helleborine
Plante : vivace de 30 à 80 cm assez robuste.
Pilosité : pubescente au sommet.
Racine : à souche courte.
Feuilles : inférieures largement ovales acuminées plus longues que les entrenœuds à nervures scabres.
Fleurs : d’un vert rougeâtre assez grandes étalées ou un peu penchées en grappe subunilatérale peu serrée.
Bractées : les inférieures bien plus longues que les fleurs.
Périanthe : très ouvert à divisions aiguës dépassant le labelle celui-ci rose violacé à gibbosités presque lisses à languette ovale acuminée recourbée au sommet.
Ovaire : glabrescent obovale oblong
Autre synonymie : Serapias nemoralis Salisb. Epipactis latifolia (L.) Allioni Epipactis latifolia All. Calliphyllon latifolium (L.) Bubani Helleborine latifolia (L.) Moench