Ptérothèque de nîmes (Crepis sancta)
La ptérothèque de Nîmes ou crépide de Nîmes classique du sud omniprésente notamment en mars est toujours objet de discussions car très variable. Un des meilleurs critères est la présence de poils noirs sur les bractées de l"involucre. Les feuilles sont moins dentées que celles des pissenlits plutôt lobées que découpées mais variables au point d’être parfois entières….
Étymologie du nom
Le terme crepis ou crépide est sans doute de même orgine que « crêpe » issu de cresp « ondulé » peut-être en référence à la forme des feuilles (cette étymologie spéculative est fondée sur l’histoire des mots formés de manière semblable)
Description
Caractères distinctifs
Genre Crepis : involucre à folioles inégales imbriquées akènes subcylindriques réceptacle dépourvu d’écailles.
Pour le Crepis sancta capitules longuement pédonculés et akènes dissembables ceux de la circonférence convexes gros à aile membraneuse et pourvus sur leur face interne d’une ou deux ailes les akènes du centre étant au contraire presque linéraires.
Sur le terrain on se contente souvent outre l’allure générale des poils noirs sur les bractées et des feuilles moins découpées que celles des pissenlits.
Milieu principal
Cultures.
Statut protection
Aucune protection.
Écologie
Tonsures annuelles basophiles aéro méso hydriques méso à sub méditerranéennes.
Étage altitude
Guère au-dessus de 200 à 300 mètres.
Répartition
Méditerranéen occidental s’étend de plus en plus vers le Nord jusqu’à Lyon le Berry les Deux-Sèvres.
Floraison
De février à mai-juin.
Description
Taille 5 à 30 cm. Fleur jaune. Port dressé.
Type biologique
Vivace précoce (thérophytes vernaux).
Classification
Règne : Plantae
Embranchement : Spermatophyta (Angiospermae)
Classe : Dicotyledones
Famille : Asteraceae
Genre : Crepis.
Description de Coste (tome 2 taxon n° 2199)
Pterotheca sancta F. Schz.
Plante : annuelle.
Racine : souche pivotante ordinairement multicaule.
Tiges : 10-30 cm dressées simples ou peu rameuses nues.
Pilosité : pubescente.
Feuilles : toutes radiales en rosette pubescentes oblongues ou oblongues obovales dentées ou lyrées pennatifides.
Capitules : longuement pédonculés.
Involucre : à folioles hispides scarieuses sur les bords.
Fruit : akènes du centre linéaires subcylindriques longs de 4 mm environ égalant à peu près l’aigrette ceux de la circonférence élargis et ailés.
Fleurs : jaunes
Autre synonymie : Lagoseris bifida (Vis.) W.D.J.Koch Lagoseris macrantha (Bunge) Iljin Lagoseris orientalis Boiss. Pterotheca aurantiaca Gand. Pterotheca eriopoda Gand. Pterotheca falconeri Hook.f. Pterotheca glabrescens Gand. Pterotheca griselica J. Serres Pterotheca leptoclada Gand. Pterotheca macrophylla Gand. Pterotheca melanotricha Gand.
Crépis nain (Crepis pygmaea)
Le Crépis nain est une merveille des pierriers mouvants schisteux ou calcaires à éléments fins des Alpes Ventoux et Pyrénées. La fleur émerge parfois presque seule au milieu des pierres tandis que les tiges nombreuses courent sous l’éboulis. Il n’est ni rare ni protégé mais cependant assez localisé.
Étymologie du nom
L’épithète pygmaeus est souvent utilisé en botanique et on le traduit en français par « nain ». Un tel emploi peut sembler étrange dans la mesure où le terme avait un sens péjoratif « personne de petite taille » mais plutôt au XVIe et XVIIe siècle qu’au siècle de Linné (1753). Le terme n’a été appliqué qu’un peu plus tard en 1756 par Voltaire à des ethnies africaines ou indonésiennes de peite taille l’écrivain le présentant comme un terme d’explorateur. En fait le terme botanique est emprunté directement au latin Pygmaeus (avec une majuscule) qui désignait dès 1491 un nain appartenant à un peuple légendaire déjà mentionné dans l’Illiade. Le latin botanique prend souvent ses sources dans l’Antiquité ou la mythologie grecque plutôt que dans le sens vulgaire. Le terme pygmaeus est dérivé de pugmê « poing » qui a donné pugmaios « haut d’une coudée »
Description
Caractères distinctifs
Crepis pygmaea se reconnaît facilement par son milieu et ses fleurs qui émergent à peine de l’éboulis même s’il peut tout aussi bien avoir un aspect bien vert ou carrément blanc selon sa pilosité.
Au-delà il n’est pas nécessaire d’enlever les pierres pour vérifier que la tige a au moins deux feuilles caulinaires à limbe bien développé (caractéristique de plusieurs crépis) que le pétiole est ailé et parfois auriculé à la base mais non embrassant car le fait que la feuille soit en partie sous les pierres suffit à la détermination (outre l’allure générale assez typique).
Milieu principal
éboulis.
Statut protection
Aucune protection.
Écologie
Rocailles débris mouvants sur calcaire et sur schiste.
Étage altitude
Montagne de 1600 à 3300 m.
Répartition
Orophyte du sud-ouest européen : Pyrénées Ventoux et Alpes soit Savoie Haute-Savoie Isère Hautes-Alpes Basses-Alpes Vaucluse Alpes-Maritimes Pyrénées orientales et centrales Ariège. Suisse Piémont Lombardie Tyrol.
Floraison
Juillet et août.
Description
Taille 1 à 5 cm. Fleur jaune d’or. Port apparemment dressé en fait rampant sous les éboulis.
Type biologique
Vivace.
Crépis nain description complète
Crepis pygmaea Linné 1753
Plante : vivace à tige rampant sous les éboulis et partie aérienne de 1 à 5 cm de haut.
Tiges : couchées rameuses dès la base longues.
Pilosité : pubescent à cotonneux ou presque glabre donc aspect de vert à blanc.
Feuilles : apparemment entières mais masquées par les pierres à long pétiole denté à limbe ovale ou ovale lancéolé souvent subcordé denté ou presque entier.
Pédoncules : allongés monocéphales en grande partie masqués par les pierres.
Involucre : laineux à bractées lancéolées aiguës long de 9 à 16 mm le plus souvent au ras des pierres.
Fleurs : ligule d’un jaune pâle à jaune soufre ou jaune d’or.
Fruit : akènes bruns sans bec longs de 7 mm un peu plus courts que l’aigrette longue de 7 mm environ
Autre synonymie : aucune.