Hélianthème des apennins (Helianthemum apenninum)
L’Hélianthème des Apennins est le plus répandu des hélianthèmes sans être jamais véritablement abondant. On le trouve de-ci de-là au gré des balades dans des lieux calcaires sur des coteaux ou des crêtes en garrigue pas trop chaude ou encore en bois très clairs.
Étymologie du nom
Pour l’étymologie du genre voir Hélianthème violacé. Le terme Apennins réfère aux montagnes d’Italie d’où le type a été décrit
Description
Caractères distinctifs
L’Hélianthème des Apennins est souvent confondu à faible altitude en ambiance chaude et sèche avec H. violaceum.
L’Hélianthème des Apennins a un port plûtôt étalé (et non en petit buisson comme H. vilolaceum) souvent d’un seul côté (et non ramifié également dans toutes les directions) il est d’aspect vert ou gris-vert (et non gris à gris-blanchâtre). Ses feuilles sont de largeur notable (et non étroitement linéaires).
Le critère distinctif classique et sûr mais difficile à apprécier est la pilosité du calice : chez H. apenninum le calice est entièrement velu alors que chez H. violaceum il est glabre entre les nervures même si la pilosité parfois longue des nervures peut tromper.
Milieu principal
Coteaux secs.
Statut protection
Protection régionale : Franche-Comté Pays-de-Loire.
Écologie
Sur calcaire en terrain dégagé en compagnie de l’Ononis striata : pelouses oroméditerranéennes nevado-illyriennes.
Étage altitude
De la plaine à la montagne vers 1700 mètres mais peu fréquent en-dessous de 200 mètres.
Répartition
Européen méridional : presque toute la France mais peu commun au Nord de la Loire Europe moyenne et méditerranéenne Algérie.
Floraison
De mai à juillet et un peu toute l’année.
Description
Taille 10 à 40 cm. Fleur blanche assez grosse par rapport aux feuilles. Port étalé souvent allongé d’un côté ne formant pas un mini buisson.
Type biologique
Sous-arbrisseau vivace (chaméphytes suffrutescents).
Classification
Règne : Plantae
Embranchement : Spermatophyta (Angiospermae)
Classe : Dicotyledones
Famille : Cistaceae
Genre : Helianthemum.
Description de Coste (tome 1 taxon n° 372)
Helianthemum polifolium D. C.
Plante : 10 à 40 cm vivace ligneuse à la base étalée diffuse.
Pilosité : pubescent.
Tiges : rameaux brièvement pubescents.
Feuilles : oblongues lancéolées ou linéaires planes ou à bords enroulés blanches tomenteuses au moins en dessous à stipules linéaires en alène.
Fleurs : blanches jaunes à l’onglet en grappe terminale simple lâche bractéolée.
Calice : sépales ovales tomenteux blanchâtres.
Style : genouillé.
Fruit : capsule grosse subglobuleuse tomenteuse égalant les sépales.
Graines : nombreuses granuleuses
Autre synonymie : Helianthemum pulverulentum DC. Helianthemum rhodanthum Dunal Helianthemum pulverulentum Pers. Helianthemum polifolium var. velutinum (Jord.) Foucaud & Rouy Helianthemum polifolium var. oblongifolium W.D.J.Koch Helianthemum polifolium var. latifolium Foucaud & Rouy Helianthemum polifolium var. calcareum (Jord.) Foucaud & Rouy Helianthemum polifolium subsp. pulverulentum (Pers.) Corb. Helianthemum polifolium (L.) Mill. Helianthemum masguindalii Pau Helianthemum incanum Moench Helianthemum farinulentum Lacaita Helianthemum apenninum subsp. masguindalii (Pau) Rivas Mart. & al. Cistus hirsutus Lam. Cistus apenninus L.
Hélianthème violacé (Helianthemum violaceum)
L’Hélianthème violacé est peu connu car nouvellement décrit en France. Il pousse sur le pourtour méditerranéen mais pas au bord de mer sur les premières collines souvent dolomitiques. Il se différencie de l’hélianthème des Appenins par ses sépales violacés (parfois) ses feuilles grisâtres et son allure compacte en petits buissons.
Étymologie du nom
Du grec helios « soleil » et anthos « fleur » du fait que les fleurs ne durent qu’une journée d’après Coste plutôt du fait de la forme et de la couleur de la fleur d’après Fournier. Cette dernière étymologie est la bonne et identique à celle du tournesol (Helianthus). L’hélianthème commun (H. nummularium) était nommé gerbe d’or
Description
Sépales violacés (parfois) glabres entre les nervures feuilles grisâtres allure compacte en petits buissons ou à peine étalé.
Milieu principal
Garrigue.
Statut protection
Aucune protection.
Écologie
Parties rocheuses ou dégagées de la garrigue : pelouses sabulicoles médioeuropéennes subméditerranéennes de l’intérieur des terres dolomiticoles.
Étage altitude
Plaine rocheuse hors bord de mer et surtout collines de faible altitude (jusqu’à plus de 1000 mètres en ambiance chaude).
Répartition
Méditerranéen strict : pourtour de la Méditerranée
Floraison
Avril.
Description
Taille 10 à 20 voire 30 cm. Fleur blanche parfois jaune très pâle. Port en buisson moyennement touffu jamais vraiment étalé comme H. apenninum.
Type biologique
Vivace.
Description détaillée
Plante : de 10 à 30 cm vivace.
Pilosité : rameaux brièvement pubescents.
Tiges : ligneuse à la base étalée diffuse ensemble compact.
Feuilles : linéaires planes ou à bords enroulés grises tomenteuses au moins en dessous.
Stipules : linéaires en alène.
Fleurs : blanches en grappe terminale simple lâche bractéolée.
Sépales : ovales glabrescents poilus aux nervures mais presque glabres entre souvent violacés ou rougeâtres.
Fruit : capsule petite subglobuleuse tomenteuse graines nombreuses granuleuses.
Autre synonymie : Helianthemum pilosum (L.) Desf. Cistus linearis Cav.
Plante connue en Espagne sous les noms de Hierbasana hierba sana jaguarzo jaguarzo valenciano perdiguera romerillo romero blanco tamarilla tamarilla blanca zaranilla.
Classification
Règne : Plantae
Embranchement : Spermatophyta (Angiospermae)
Classe : Dicotyledones
Famille : Cistaceae
Genre : Helianthemum.
Hélianthème blanchâtre (Helianthemum oelandicum subsp. incanum)
L’Hélianthème blanchâtre est commun dans son aire le sud et présent ici ou là sur les coteaux calcaires largement plus au nord (où il est protégé). Son nom officiel Hélianthème des chiens ne correspond à rien et n’est pas le plus fréquent. Il se reconnaît à ses petites fleurs et ses feuilles plutôt larges pour un hélianthème.
Étymologie du nom
L’épithète oelandicum réfère à l’île d’Öland en mer Baltique (Suède) dont Linné a fait l’inventaire floristisque et faunistique en 1741. Composée principalement d’un plateau calcalire l’île dispose d’un microclimat sec et chaud et d’un environnement privilégié du fait d’avoir été pendant trois siècles chasse royale. Elle est également connue pour ses vestiges (antérieurs aux vikings) et sa lumière qui a attiré de nombreux artistes. L’épithète incanum signifie « blanchâtre ».
Description
Caractères distinctifs
L’Hélianthème blanchâtre est un hélianthème couché ligneux vivace à fleurs jaunes. Ses feuilles sont sans stipules et ses pétales petits dépassent peu les sépales.
On distingue Helianthemum oelandicum subsp. incanum de H. marifolium à son inflorescence en grappe simple (et non plusieurs fois divisée) ses feuilles ovales (et non pas en cœur) et la fausse rosette de feuilles sur les rameaux stériles..
Milieu principal
Coteaux secs.
Statut protection
Protection régionale : Champagne-Ardenne Haute Normandie Ile-de-France Poitou-Charentes.
Écologie
Lieux calcaires rochers dolomies pelouses maigres : pelouses basophiles médio européennes occidentales xérophiles.
Étage altitude
De la plaine à l’étage montagnard voire subalpin vers 1600 mètres.
Répartition
Européen méridional : large Sud-Est Europe Asie Mineure jusqu’au Caucase Algérie.
Floraison
Mai et juin juillet plus au nord.
Description
Taille 5 à 20 cm. Fleur jaune une peu pâle. Port couché diffus.
Type biologique
chaméphytes suffrutescents.
Classification
Règne : Plantae
Embranchement : Spermatophyta (Angiospermae)
Classe : Dicotyledones
Famille : Cistaceae
Genre : Helianthemum.
Description de Coste (tome 1 taxon n° 369)
Helianthemum montanum Vis.
Plante : de 5 à 20 cm vivace ligneuse à la base couchée diffuse.
Pilosité : en partie tomenteuse.
Tiges : rameaux simples tomenteux.
Feuilles : opposées ovales ou lancéolées blanchâtres tomenteuses au moins en-dessous sans stipules celles des rameaux stériles rapprochées en fausse rosette et à pétiole engainant.
Fleurs : jaunes petites en grappe simple bractéolée.
Calice : 5 sépales ovales poilus tomenteux.
Corolle : pétales dépassant le calice.
Étamines : sur plusieurs rangs.
Style : contourné en cercle à la base.
Fruit : capsule ovale presque glabre
Autre synonymie : Helianthemum canum (L.) Dunal Helianthemum oelandicum var. canum Rouy & Foucaud Helianthemum vineale (Willd.) Pers. Helianthemum canum (L.) Baumg. Rhodax canus (L.) Fuss Helianthemum vineale (Willd.) Spreng. Helianthemum olympicum (Janch.) Halacsy Helianthemum oelandicum var. canum (L.) Neilr. Helianthemum oelandicum subsp. vineale (Willd.) Celak. Helianthemum oelandicum subsp. canum (L.) Bonnier & Layens Helianthemum montanum var. canum (L.) Rouy & Foucaud Helianthemum marifolium var. canum (L.) Pers. Helianthemum canum var. canescens (Hartm.) Font Quer & Rothm. Helianthemum canum subsp. canescens (Hartm.) Ã. Löve & D. Löve Helianthemum canum (L.) Hornem. Cistus vinealis Willd. Cistus canus L. Rhodax vinealis (Willd.) Fuss Helianthemum myrtifolium Dum. Cours Helianthemum montanum subsp. vineale (Willd.) Rouy & Foucaud Helianthemum montanum subsp. incanum Willk. Helianthemum canum subsp. incanum (Willk.) Rivas Goday & Borsa